Institué en 1747 par l’Université de Paris, le Concours général était organisé chaque année pour distinguer les meilleurs élèves des classes supérieures (classes de troisième et au-delà) des lycées et collèges « parisiens » (d’abord Paris stricto sensu, puis Versailles) dans les disciplines enseignées dans ces établissements - à l’origine : le français, le latin, le grec ancien, l’histoire, les mathématiques et la physique.
Depuis lors et jusqu’en 1903, à l’exception de la période révolutionnaire (1793-1803), des prix ont ainsi été distribués et le Concours général a progressivement été élargi à d’autres matières et - en 1864 - à l’ensemble du territoire national – tout en gardant une distinction entre Paris et les départements de province.
Supprimé en 1904 (à la suite d’une polémique sur l’importance -jugée excessive par certains- donnée à la préparation du Concours général dans certains établissements) le Concours général a été rétabli en 1921 en restreignant son champ aux seules classes de première et de terminale, puis en 1923 en supprimant la distinction entre Paris et départements de province et en autorisant la participation des lycéennes.
Dès sa première année scolaire (1889-1890), le lycée Buffon a été intégré dans l’organisation du Concours général -15 de ses élèves ont ainsi concouru, parmi lesquels un seul lauréat a été inscrit au palmarès : Claude CORNELOUP (élève de Rhétorique), ayant obtenu le 5e accessit de Géographie.
Cette année-là, comme à l’accoutumée, les résultats du Concours général donnèrent lieu à une cérémonie tenue le 4 août 1890, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne - qualifiée à l’époque de « nouvelle Sorbonne » (celle que nous connaissons encore aujourd’hui) qui avait été inaugurée un an auparavant le 5 août 1889.
La cérémonie des Prix du Concours général de 1890
Le discours de Léon Bourgeois, Ministre de l’Instruction publique
S’agissant du Concours général au cours de la période 1890-1938, il convient (comme on l’a dit plus haut) de distinguer 2 séquences : 1890-1903 et 1922-1938 – pour lesquelles nous manquent les informations sur le résultats 1938.
Pour la période 1890-1937, les résultats des 30 palmarès laissent apparaître que les élèves de Buffon ont fort honorablement tenus leur rang avec 286 citations, dans les matières les plus diverses parmi lesquels :
- 66 prix : 32 Premiers prix (dont 3 Prix d’honneur), 27 Deuxièmes prix et 7 Troisièmes prix
- 212 accessits et 8 mentions
Prix, accessits et mentions obtenus par 166 élèves – 64 d’entre eux ayant cumulé entre 2 et 10 citations. Parmi ces lauréats, on retiendra d’abord les 3 lauréats d’un Prix d’honneur :
- Georges RENARD, élève de Première, 1er prix de mathématiques en 1894
- Emile MARCAULT, élève de Seconde moderne, 1er prix de composition française en 1895
- Yves FLORENNE, élève de Première, 1er prix de composition française en 1926
Mais également le « champion des citations » :
- Pierre VILLEY, qui a obtenu, entre 1896 et 1899, un 1er Prix en Français, quatre 2e prix en grec, latin et anglais (2), et 5 accessits en anglais, histoire et latin(3).
Ceux-là, comme nombre d’autres lauréats, ont ensuite connu des vies souvent remarquables qui font (ou feront) l’objet de références et de monographies dans la rubrique Les Illustres de ce site.