Tout le monde le sait : les 2 guerres mondiales du XXe siècle ont été particulièrement meurtrières. Les estimations pour 1914-1918 chiffrent à plus de 18 millions le nombre de victimes (dont 10 millions de morts militaires) ; celles pour 1939-1945 dépassent encore plus l’entendement : le chiffre de 60 et 80 millions de morts (dont près de 25 millions à titre militaire) est avancé. Parmi ces constats qui épouvantent, la France n’est pas épargnée tant s’en faut. Principal théâtre des opérations militaires en 1914-18, elle dénombra alors 1,7 millions de victimes (dont 1,4 millions à titre militaire), sans compter plus de 4 millions de blessés militaires. Pour 1939-45, le constat est différent, d’abord par le fait que les opérations militaires l’ont moins concernée que d’autres pays ; et les chiffres évoqués amènent à un autre constat tout aussi glaçant : la proportion plus forte des victimes civiles (350 000) en regard des pertes militaires (217 000). La guerre au sommet de sa barbarie !
Parmi toutes les victimes françaises de ce conflit mondial de 1939-45, et encore une fois d’abord européen, ce sont à l’évidence les résistants qui – à Buffon comme ailleurs – occupent la première place dans notre mémoire collective, à commencer bien sûr par ceux qui ont été exécutés par l’ennemi pour prix de leur courage à défendre la liberté de notre pays.
Les héros de Buffon abattus pour faits de résistance
On doit aussi se souvenir de ceux qui ont été déportés et décimés dans les camps nazis,
Les Buffoniens victimes des déportations
ou encore qui ont été victimes des bombardements aériens qui ont frappé notre territoire national.
Mais, si les pertes ont été lourdes et dramatiques, la Libération puis la victoire ont été rendues possibles par l’action d’autres acteurs de la Résistance qui ont connu après-guerre des parcours professionnels ou politiques qui méritent attention. La plupart avaient été professeurs ou élèves de Buffon avant la guerre ; certains autres furent nommés professeurs après-guerre.